Date inconnue – après le 28 mars 1946
PARMI CEUX DE LA RÉSISTANCE
Un élogieux certificat. – Nous avons tenu à rendre publique l’attestation ci-dessous :
Je soussigné, Michel Sicre, président du C.D.L. de la Marne, Maire de Reims, certifie que M. Hacquard Georges Marcel, né à Plainemont (Haute-Saône) le 14 décembre 1899, a été un membre actif de la Résistance Française dans ce département dès le début de l’occupation allemande.
Alors que j’étais responsable régional du Front National pour les départements du Doubs, de la Haute-Saône, du Jura et du Territoire de Belfort, j’ai pris contact le 1er janvier 1942, avec M. Hacquard à son domicile, à Noidans-les-Vesoul (Hte Saône) et je lui ai confié l’organisation civile et militaire du département de la Haute-Saône. Il a constitué des groupes de F.T.P.F., rédigé et distribué des tracts anti-allemands. Il m’a hébergé chez lui, ainsi que de nombreux militaires illégaux. Le 15 mars, il a reçu le colonel Fabien, qui a installé son quartier général chez lui. Il a également reçu et hébergé le responsable civil et politique qui m’a remplacé après mon départ, M. Bourdy de Dijon (pseudonyme Philippe), qui a été fusillé au mois de janvier 1944, à Bordeaux.
Mme Lucienne Hacquard, sa femme, a participé aux côtés de son mari à toute l’activité dans la Résistance. Pour ces motifs, ils ont été arrêtés tous les deux le 14 août 1942, déportés le 22 octobre 1942 en Allemagne. Au moment de son arrestation, M. Hacquard Georges-Marcel avait été promu au grade de lieutenant.
M. et Mme Hacquard ont toujours servi avec honneur, dévouement et fidélité.
Reims, le 28 mars 1946.
Le Maire de Reims
Signé : Michel Sicre
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Mort pour la France. – Et c’est ainsi que beaucoup sont morts en héros :
Je soussigné, Docteur Normand, président de la Fédération départementale des déportés et internés résistants et patriotes de la Haute-Saône, certifie avoir été à Breslau, à l’U. Gefängnis, en même temps que M. Hacquard, employé au cadastre de Vesoul. J’affirme que M. Hacquard a été condamné à mort par le tribunal de cette ville, fin du printemps ou début de l’été 1944. A ce moment, M. Hacquard a quitté l’U. Gefängnis pour le Strafgefängnis où devait avoir lieu son exécution.
J’ignore la date de cette exécution mais je puis affirmer qu’elle a eu lieu, car j’ai su officiellement à cette époque que l’on avait refusé à M. Hacquard la demande de son recours en grâce.
On peut donc être certain du décès de M. Hacquard.
Signé : Docteur Normand
A Mme Vve Hacquard Marie, sa mère, et à Mme Veuve Lucienne Hacquard, sa veuve, rescapée des camps de concentration, qui résident toutes deux à Vy-Lès-Lure, nous présentons l’assurance de nos respectueux sentiments.