Troyes, le 21 janvier 1954
Chère Lulu
Je suis un peu honteuse, d’avoir été si longtemps à t’écrire, mais tu sais, j’ai toujours beaucoup à faire à l’association des Déportés, puis faire tout à la maison, puis l’on remet de jour en jour et le temps passe. Je ne voeux (sic) pas laisser passer le mois de Janvier sans t’adresser mes bons vœux et souhaits de bonne année et surtout une bonne santé et du travail.
Je pense que tes enfants vont bien ainsi que leur travail. Suzanne vient de subir une opération dans les reins, je ne sais si elle en sortira. J’ai eu un point de congestion au début de décembre mais maintenant ça va mieux, mon mari va assez bien cet hiver, je souhaite que cela dure.
Dans la dernière lettre que j’avais eu de toi, tu me disais que tu venais souvent à Paris, que tu voudrais bien descendre à Troyes, tu peux le faire quand tu voudras, je vais au bureau les mardi et jeudi après-midi et le samedi la journée, mais si je suis prévenue, je pourrais m’arranger. J’ai eu des nouvelles de Nana et Suzanne en a eu de la petite Annette Mathieu.
Je vais te quitter ma chère Lulu, dans l’espoir que ma lettre te trouves en bonne santé, les amitiés de mon mari, reçois ma chère Lulu, mes affectueux baisers.
Marguerite